La vérité et autres mensonges https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/ "A un moment ou un autre, le soleil se couchera et on se rendra compte que je n'existe pas." fr 2024-03-21T15:21:05+01:00 https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Je-ferai-tout-pour-que-tu-sois-fiere-de-moi "Je ferai tout pour que tu sois fière de moi." C'est terminé. J'ai eu ma conclusion, je sais maintenant que ce n'est plus la peine d'espérer que les choses soient un jour différentes avec M. Ce n'était pas prévu, mais j'ai eu envie d'aller la voir mardi, alors j'y suis allée sur un coup de tête, et elle m'a à peine regardé, elle ne m'a même pas dit "bonjour", et elle m'a ignoré jusqu'à ce que je parte. Je n'ai pas compris. Je n'ai pas compris pourquoi elle m'a traitée comme si je lui avais fait une crasse. Cette froideur, cette façon de ne pas me regarder... je ne l'avais jamais vue comme ça. Non vraiment, je ne comprends C’est terminé. J’ai eu ma conclusion, je sais maintenant que ce n’est plus la peine d’espérer que les choses soient un jour différentes avec M. Ce n’était pas prévu, mais j’ai eu envie d’aller la voir mardi, alors j’y suis allée sur un coup de tête, et elle m’a à peine regardé, elle ne m’a même pas dit "bonjour", et elle m’a ignoré jusqu’à ce que je parte. Je n’ai pas compris. Je n’ai pas compris pourquoi elle m’a traitée comme si je lui avais fait une crasse. Cette froideur, cette façon de ne pas me regarder… je ne l’avais jamais vue comme ça. Non vraiment, je ne comprends pas du tout. La seule chose que je retiens, c’est que ça fait hyper mal. Et que visiblement, elle ne veut pas me voir ou me parler, elle ne veut rien avoir à faire avec moi. OK. Message reçu. Alors pourquoi je me sens toujours aussi mal ?? ?

Cette phrase : "je ferai tout pour que tu sois fière de moi"... Elle n’a plus aucun sens, maintenant. M s’en moque, de ce que je peux bien devenir. Et moi… moi je n’ai jamais réussi à être fière de ce ce que je suis.

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2024-03-21T15:21:05+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Hate Hate Hier soir, j'ai réalisé que je déteste beaucoup de monde. Moi y compris. Et puis j'ai commencé à faire une liste mentale des raisons qui me font ressentir cette haine. Elle est énorme, cette liste. Dans la colonne qui me concerne, je peux dire aujourd'hui que je me déteste de ressentir ces sentiments envers M. Ou encore que je me trouve tellement nocive que je préfère tout faire pour éviter les gens, ces derniers temps. Jusqu'à maintenant, mes emmerdes au niveau de mes émotions ou de ma dépression n'avaient pas atteint mon lien avec les animaux. Peu importait que je me sente Hier soir, j’ai réalisé que je déteste beaucoup de monde. Moi y compris. Et puis j’ai commencé à faire une liste mentale des raisons qui me font ressentir cette haine. Elle est énorme, cette liste. Dans la colonne qui me concerne, je peux dire aujourd’hui que je me déteste de ressentir ces sentiments envers M. Ou encore que je me trouve tellement nocive que je préfère tout faire pour éviter les gens, ces derniers temps.

Jusqu’à maintenant, mes emmerdes au niveau de mes émotions ou de ma dépression n’avaient pas atteint mon lien avec les animaux. Peu importait que je me sente triste à vouloir mourir, câliner un chat qui passe dans la même rue que moi me donnait toujours un bref sourire et un peu de réconfort. Me balader avec un chien me faisait presque oublier mes problèmes ; il me suffisait de prendre exemple sur l’animal, de ne penser qu’au présent et de m’émerveiller sur tout et n’importe quoi. Et hier… je me suis rendue compte que ce n’était plus aussi facile. Même dans les yeux d’un chat ou d’un chien, je ne réussis plus à retrouver ce sentiment d’être… je ne sais pas… c’est comme si j’étais chez moi, comme si "chez moi" n’était pas un endroit mais une force qui ne peut émaner que des animaux et de leur regard. Sauf que je ne ressens plus ça. Et soudain, c’est comme si j’avais raison de me détester.

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2024-03-09T16:02:58+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Une-autre-histoire Une autre histoire Il y a comme un vide, comme un truc qui s'est effacé. Depuis que je ne vois plus M, je suis passée par pas mal d'émotions... Est-ce que c'est un signe que j'ai enfin surmonté les choses ? Je ne me sens pas plus soulagée, pourtant. Je n'ai plus ces moments-là, ces moments où je pouvais être moi-même avec quelqu'un. Parce que personne d'autre n'est comme elle. Alors, si je ne la vois plus, ce n'est pas seulement elle que je perds... mais également ce que j'avais quand j'étais avec elle. Ou plutôt, ce que j'étais. Il y a un vide, c'est vrai. Pourtant, quand on me regarde, on Il y a comme un vide, comme un truc qui s’est effacé. Depuis que je ne vois plus M, je suis passée par pas mal d’émotions… Est-ce que c’est un signe que j’ai enfin surmonté les choses ? Je ne me sens pas plus soulagée, pourtant. Je n’ai plus ces moments-là, ces moments où je pouvais être moi-même avec quelqu’un. Parce que personne d’autre n’est comme elle. Alors, si je ne la vois plus, ce n’est pas seulement elle que je perds… mais également ce que j’avais quand j’étais avec elle. Ou plutôt, ce que j’étais.

Il y a un vide, c’est vrai. Pourtant, quand on me regarde, on pourrait croire que je m’accroche, que je sais ce que je fais, que je vais de mieux en mieux. Je ne fais que créer une histoire. Pour moi, ce n’est pas différent de ces histoires que j’écris. J’en ai juste créée une de plus, et celle-là me concerne. Je bâtis une version des événements, je raconte que je suis forte et que je vais m’en remettre. Plus je répète tout ça, plus les gens autour de moi y croient. Et au fur et à mesure que les jours passent, ils oublient que j’avais l’habitude de leur parler de M. Eux, ils peuvent oublier. Moi, je ne peux pas. Chaque jour, je sais que je raconte un mensonge. Chaque fois que je fais ou dis quelque chose, c’est comme si ce n’était pas vraiment moi. Je m’observe agir et dire, je m’observe pendant que je fais tout pour survivre. Au fond, je suis triste.

Il y a un vide en moi, et je me demande si je peux survivre avec. J’imagine qu’il le faudra bien…

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2024-02-26T16:18:29+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Time-to-say-goodbye Time to say "goodbye" ? Je n'en suis pas sûre, mais je pense que j'ai encore fait une connerie, moi... Impossible de résumer ce qui m'a travaillé l'esprit pendant ces derniers mois, c'est beaucoup trop dense. Donc je vais juste parler de ce qui s'est passé aujourd'hui, enfin ce matin. J'avais rendez-vous avec M. Et je voulais lui dire que ce serait le dernier. La phrase qui me restait en tête et que je voulais dire c'était : "Je ne veux plus être dans ce bureau à te raconter mes emmerdes avec l'alcool, je préférerais qu'on aille se boire un café et qu'on soit libre de parler de ce qu'on veut." Sauf que Je n’en suis pas sûre, mais je pense que j’ai encore fait une connerie, moi…

Impossible de résumer ce qui m’a travaillé l’esprit pendant ces derniers mois, c’est beaucoup trop dense. Donc je vais juste parler de ce qui s’est passé aujourd’hui, enfin ce matin. J’avais rendez-vous avec M. Et je voulais lui dire que ce serait le dernier. La phrase qui me restait en tête et que je voulais dire c’était : "Je ne veux plus être dans ce bureau à te raconter mes emmerdes avec l’alcool, je préférerais qu’on aille se boire un café et qu’on soit libre de parler de ce qu’on veut." Sauf que je n’ai pas réussi à la dire, cette phrase. Mon cerveau a comme arrêté de fonctionner dès que j’ai franchi la porte… et je n’ai pu que sortir des mots stupides et pas très cohérents qui n’ont pas traduit la moitié de ce que j’avais sur le cœur. Du coup, je n’arrive pas à savoir ce que je ressens depuis ce matin, depuis que je suis partie et que j’ai proposé à M un café et qu’elle m’a simplement répondu "on verra".

J’imagine que je ne la reverrai pas de sitôt. Même si je ne peux pas savoir ce qui se passe dans sa tête, ce qu’elle pense de moi, je crois comprendre ce qui se passe… Elle m’apprécie, elle ne veut pas me blesser, mais elle ne me considère pas assez importante pour vouloir qu’on apprenne à se connaître.

M, tu me manques déjà. Et pourtant, je sais que, d’une certaine façon, j’ai pris la bonne décision. C’est juste que dans mon coeur, je ne suis pas en paix…

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2024-02-08T15:24:01+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Comment-survivre Comment survivre... ? Les dernières galères de ma vie : rechute passagère avec l'alcool, recherches d'appartements infructueuses, pas de réponse à mes candidatures, des sentiments non réciproques, et le retour de mon abruti de paternel. Maintenant, la grande question c'est de savoir si, et surtout comment, je vais bien pouvoir survivre à tout ça. Je ne peux pas compter sur M pour me soutenir, même si elle en a les compétences et que je sais que mon cas l'inquiète. En fait, il faudrait même que je fasse l'inverse : je devrais lui montrer que je n'ai pas besoin d'elle. Parce que sinon, elle va croire Les dernières galères de ma vie : rechute passagère avec l’alcool, recherches d’appartements infructueuses, pas de réponse à mes candidatures, des sentiments non réciproques, et le retour de mon abruti de paternel.

Maintenant, la grande question c’est de savoir si, et surtout comment, je vais bien pouvoir survivre à tout ça. Je ne peux pas compter sur M pour me soutenir, même si elle en a les compétences et que je sais que mon cas l’inquiète. En fait, il faudrait même que je fasse l’inverse : je devrais lui montrer que je n’ai pas besoin d’elle. Parce que sinon, elle va croire que je veux me servir d’elle comme béquille… et elle ne prendra pas le risque de continuer à me voir.
Mieux encore : je dois survivre pour moi-même. Sauf que parfois, j’avoue que je ne suis pas sûre de moi, d’avoir assez confiance en moi, ou d’avoir assez d’amour pour moi. Et c’est là que ça ne va pas…

J’ai peur d’être trop brisée pour pouvoir un jour me permettre d’être avec quelqu’un. J’ai beau dire que je laisse une chance à M, que ce sera à elle de choisir, en réalité je crains que ce ne soit déjà joué… Je n’ai pas le pouvoir de changer le passé. Et elle me connaît déjà trop. Si elle me juge incapable de changer, est-ce que j’arriverai à m’en remettre ? Il suffit qu’elle se base sur le passé au lieu de s’imaginer qu’on pourrait avoir une relation différente à l’avenir, et je n’aurais plus qu’à repartir seule dans mon coin.

Sans même parler de mes problèmes sentimentaux, j’ai une foule de combats à mener. Le fait de remettre mon père à sa place une fois de plus, ça m’a fait plus de mal que je l’aurais pensé… Combien de fois il tentera de revenir, de m’imposer sa vision des choses, de débarquer comme s’il était une sorte de roi sans lequel ma vie n’aurait aucun sens ? Le plus drôle, c’est que ma vie n’a jamais eu de sens, et encore moins quand il en faisait partie.

Je ne dois pas boire ce soir, je ne dois pas boire ce soir… Dur à tenir quand on sait que je n’ai rien d’autre à faire. Et que j’ai une terrible envie d’oublier mes problèmes et de m’assommer jusqu’à dormir d’un sommeil de plomb. Non parce qu’en ce moment, je fais vraiment des rêves horribles, frustrants, violents, ou encore complètement dérangés.

En résumé, je perds un peu les pédales, là. Et malheureusement, je survis toujours.

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2024-01-25T15:00:03+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Encore-une-erreur Encore une erreur Rien n'a changé. J'avais besoin d'y croire, pourtant. J'avais besoin d'espoir. Alors j'ai espéré. Ce n'est pas nouveau, pour moi. Mais la chute fait toujours aussi mal. J'ai cru que, pour une fois, j'avais un peu de chance, que j'avais réellement réussi à avancer. J'ai plané dans la confiance et le bonheur pendant une semaine. Et puis, il y a eu cette discussion avec M... Je me suis faite rejetée. En fait, ce n'est pas tout à fait ça, mais c'est comme ça que je le ressens en tout cas. Parce que maintenant je ne me sens plus capable d'espérer. Rien n’a changé. J’avais besoin d’y croire, pourtant. J’avais besoin d’espoir. Alors j’ai espéré.

Ce n’est pas nouveau, pour moi. Mais la chute fait toujours aussi mal. J’ai cru que, pour une fois, j’avais un peu de chance, que j’avais réellement réussi à avancer. J’ai plané dans la confiance et le bonheur pendant une semaine. Et puis, il y a eu cette discussion avec M…
Je me suis faite rejetée. En fait, ce n’est pas tout à fait ça, mais c’est comme ça que je le ressens en tout cas. Parce que maintenant je ne me sens plus capable d’espérer.

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2024-01-19T16:27:04+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Essayer-de-changer-les-choses Essayer de changer les choses Une nouvelle année est supposée être un nouveau départ, l'occasion d'apporter du changement. J'ai beau faire, je ne suis pas sûre d'arriver à changer. Autre coupe de cheveux, quelques nouveaux vêtements, lire des livres que je ne connaissais pas, écrire à propos de ce que je n'avais jamais imaginé jusqu'à présent... c'est autant de choses qui représentent le changement dans ma vie. Alors pourquoi ai-je l'impression d'être encore et toujours la même ? Je n'étais pas certaine d'offrir à M un cadeau, pour Noel. Après tout, c'est plus une fête de famille, où l'on offre des Une nouvelle année est supposée être un nouveau départ, l’occasion d’apporter du changement. J’ai beau faire, je ne suis pas sûre d’arriver à changer. Autre coupe de cheveux, quelques nouveaux vêtements, lire des livres que je ne connaissais pas, écrire à propos de ce que je n’avais jamais imaginé jusqu’à présent… c’est autant de choses qui représentent le changement dans ma vie. Alors pourquoi ai-je l’impression d’être encore et toujours la même ?

Je n’étais pas certaine d’offrir à M un cadeau, pour Noel. Après tout, c’est plus une fête de famille, où l’on offre des cadeaux à ses proches, à ses amis. Et disons que M n’est ni de ma famille ni mon amie. En fait, je ne sais pas très bien qui elle est, pour moi. Malgré mes doutes, j’ai trouvé quelque chose à lui offrir, et je le lui ai donné ce matin. J’ignore comment, mais j’ai deviné que cela lui plairait et j’ai vu juste ; je ne la connais pas si bien que ça, alors je ne pouvais que me fier à mon intuition. Avec elle aussi, je sais qu’il y a des changements à faire… Je ne veux pas foirer ce lien avec M, comme j’ai en ai déjà brisé d’autre par le passé. Ce cadeau est simple, à ses yeux. Pourtant, à mes yeux, il est accompagné d’une promesse : je lui laisserai le choix. Elle finira par apprendre ce que je ressens pour elle - je le lui dirai - et elle décidera ensuite selon son cœur. Peu importe son choix, je sais déjà que je l’accepterai. Si je n’étais pas capable de l’accepter, je la laisserais dans l’ignorance et je m’enfuirais… sauf que cette fois, je ne veux pas fuir. Peut-être que j’ai changé, au moins un peu. Même si je ne le ressens pas.

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2024-01-08T16:28:47+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Troubles-alimentaires Troubles alimentaires Super. Je n'avais sûrement pas assez de problèmes, n'est-ce pas ? Je sais depuis longtemps que j'ai un soucis, par rapport à mon poids ; je complexe sur mon ventre depuis une bonne dizaine d'années. Peu importe à quel point on a pu me dire que c'était idiot, je n'arrive pas à voir les choses autrement. Pour moi, mon bide est gros, moche, une sorte de brioche difforme, un truc gênant que je voudrais faire disparaître. Et le pire, c'est que j'ai fini par relier ça au fait que je ne suis pas une personne désirable. Après tout, personne ne me l'a jamais dit, personne ne m'a jamais Super. Je n’avais sûrement pas assez de problèmes, n’est-ce pas ? Je sais depuis longtemps que j’ai un soucis, par rapport à mon poids ; je complexe sur mon ventre depuis une bonne dizaine d’années. Peu importe à quel point on a pu me dire que c’était idiot, je n’arrive pas à voir les choses autrement. Pour moi, mon bide est gros, moche, une sorte de brioche difforme, un truc gênant que je voudrais faire disparaître. Et le pire, c’est que j’ai fini par relier ça au fait que je ne suis pas une personne désirable. Après tout, personne ne me l’a jamais dit, personne ne m’a jamais désirée pour ce que je suis. Les seuls hommes qui m’ont fait de grandes déclarations dans le but de coucher avec moi, ne voyaient qu’un objet et rien d’autre. Voilà comment j’ai été considérée. Rien n’a changé…

Je viens juste d’aller vomir une partie de mon repas. Au départ, je n’ai réfléchi à rien. J’ai préparé mon repas, j’ai mangé, et puis je me suis aperçue que j’avais continué à manger alors que je n’avais plus faim. Et là, j’ai eu honte. Un peu comme l’autre soir, quand j’ai picolé à nouveau. Je me suis détestée. Et j’ai détestée le fait de ressentir ça, cette haine envers moi-même. L’envie de me faire du mal.

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2023-12-30T14:33:50+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/L-appel L'appel Il y a deux jours, j'ai cédé. Je n'en pouvais plus, de lutter. J'ai eu envie de boire toute la journée, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour y échapper, pour m'occuper l'esprit, mais... le soir, je suis partie acheter un pack de six bières et j'ai tout bu. Les souvenirs de mes soirées alcoolisées me torturaient. Et la nostalgie du "moi bourré" a eu raison de ma volonté de rester sobre. Après coup, j'ai eu honte, bien sûr. Le lendemain, je me sentais nauséeuse et déçue de moi-même. Je n'ai pas réussi à résister à cet appel, l'appel de l'amusement facile, l'appel de l'oubli... Il y a deux jours, j’ai cédé. Je n’en pouvais plus, de lutter. J’ai eu envie de boire toute la journée, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour y échapper, pour m’occuper l’esprit, mais… le soir, je suis partie acheter un pack de six bières et j’ai tout bu. Les souvenirs de mes soirées alcoolisées me torturaient. Et la nostalgie du "moi bourré" a eu raison de ma volonté de rester sobre. Après coup, j’ai eu honte, bien sûr. Le lendemain, je me sentais nauséeuse et déçue de moi-même. Je n’ai pas réussi à résister à cet appel, l’appel de l’amusement facile, l’appel de l’oubli… Parce que oui, je voulais plus que tout oublier. Je savais que ça ne fonctionnerait pas, mais j’ai pourtant espéré que l’alcool puisse me faire oublier mes sentiments pour M.

Depuis cette soirée alcoolisée, je n’ai pas recommencé. Mon ancienne habitude de picoler chaque soir n’est pas revenue. Mais je sais que l’envie de boire m’attend au tournant… tapie dans un coin de mon être, prête à sortir dès le prochain moment de faiblesse. Et j’ai peur que ce soit comme ça toute ma vie, que le combat n’ait jamais de fin…

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2023-12-28T13:09:00+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Premiers-pas Premiers pas J'ai... beaucoup de choses à dire. Tout d'abord, je peux maintenant faire un bilan de ma période de sevrage à l'hôpital et de la post-cure qui a suivi ; je rentre chez moi mardi prochain. Bien sûr que ça n'a pas été facile à vivre. Cependant, j'en ai retiré des pistes, de petits morceaux d'espoir, de quoi tenter de m'améliorer. Alors je n'aurai pas fait tout ça pour rien, finalement... Il va falloir que je recommence à vivre. Cette parenthèse s'achève, et les responsabilités vont me retomber dessus. Mais ce n'est pas ça qui m'inquiète. Ma relation avec ma mère m'angoisse J’ai… beaucoup de choses à dire. Tout d’abord, je peux maintenant faire un bilan de ma période de sevrage à l’hôpital et de la post-cure qui a suivi ; je rentre chez moi mardi prochain. Bien sûr que ça n’a pas été facile à vivre. Cependant, j’en ai retiré des pistes, de petits morceaux d’espoir, de quoi tenter de m’améliorer. Alors je n’aurai pas fait tout ça pour rien, finalement…

Il va falloir que je recommence à vivre. Cette parenthèse s’achève, et les responsabilités vont me retomber dessus. Mais ce n’est pas ça qui m’inquiète. Ma relation avec ma mère m’angoisse toujours, et j’ai peur que cela me fasse sombrer au fond d’une bouteille de rhum, un jour. J’ai réussi à la mettre à distance durant ma cure, en grande partie parce que nous étions éloignées par deux heures de route. Maintenant que je m’apprête à rentrer… elle recommence. Je pense qu’elle s’est perdu dans son amour pour ses deux enfants. Mon frère et moi, nous sommes surprotégés par elle. Et à certains moments, j’ai la sensation qu’elle m’étouffe. Je… je ne peux pas vivre avec ça. En tout cas, pas sans alcool. Or, j’ai arrêté de boire, et je n’ai pas l’intention de reprendre mon ancienne routine d’alcoolique. Je me sens mieux, peut-être pas toujours très bien mentalement, mais quand même il y a eu du progrès. Je veux que ça continue. Je n’ai pas envie de laisser tomber alors que j’ai enfin une piste, un début de chemin vers quelque chose que je ne voyais pas avant… C’est un combat de plus : ne pas céder face à ma mère.

Ma priorité désormais, c’est ma santé. Je crois que je l’ai négligée depuis trop longtemps.

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2023-12-16T18:03:53+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Pas-une-bonne-idee Pas une bonne idée Je commence à croire que de venir en cure n'était pas du tout une bonne idée. Chaque jour, je me répète que tout ira mieux que la veille, que je réussirai à avoir une journée entière sans pensées sombres et suicidaires. Et chaque jour, rien ou presque ne se passe comme je le veux. Chaque jour, je continue de ressentir ce dégoût, cette haine pour cet endroit. L'hypocrisie des gens qui sont ici... Avant, je détestais les dimanches. Ainsi que les jours fériés. Parce que les magasins sont fermés, que presque rien n'est ouvert, que personne n'est dehors, qu'on croirait que les Je commence à croire que de venir en cure n’était pas du tout une bonne idée. Chaque jour, je me répète que tout ira mieux que la veille, que je réussirai à avoir une journée entière sans pensées sombres et suicidaires. Et chaque jour, rien ou presque ne se passe comme je le veux. Chaque jour, je continue de ressentir ce dégoût, cette haine pour cet endroit. L’hypocrisie des gens qui sont ici…

Avant, je détestais les dimanches. Ainsi que les jours fériés. Parce que les magasins sont fermés, que presque rien n’est ouvert, que personne n’est dehors, qu’on croirait que les villes sont mortes et que le monde s’est soudainement figé et ne repartira jamais. Maintenant, je déteste aussi les samedis. Parce que je ne sors plus, le samedi soir. Je ne fais plus de fête depuis un bon moment, et ça me manquait au début. Au final, je crois que je préfère ne pas sortir. Mais je ne sais pas quoi faire de ce temps en trop, du coup.

Aujourd’hui, j’ai eu à nouveau envie de me faire du mal. Puis, je me suis rappelée qu’on a aucun objet coupant, ici. Ouais, sauf que quand j’ai fait des courses ce matin, personne n’a contrôlé ce que j’avais acheté, donc j’aurais tout aussi bien pu prendre un rasoir ou un couteau. Je ne l’ai pas fait. Après ça, j’ai songé que ce n’était pas grave, puisque la "drogue" autorisée ici c’est la cigarette, et donc, il me suffisait d’emprunter un briquet pour me brûler la peau. J’ai… réussi à ne pas faire de connerie. Mais il s’en est fallu de peu. Vraiment peu.

Je crois que cet endroit est en train de me rendre dingue. Ou encore plus dépressive que je ne l’étais déjà. Voire les deux.

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2023-11-11T18:42:13+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Aucune-idee-de-ce-que-je-fais-ici Aucune idée de ce que je fais ici Alors, petit récapitulatif depuis mon dernier écrit... J'ai passé des jours à entendre les gens "proches" de moi me dire des choses comme "après ça, tu verras, tu auras plein d'énergie, plein de projets, tu seras guérie", avant d'enfin pouvoir les quitter et commencer mon sevrage. Pourquoi ils ont eu besoin de me dire ces trucs-là ? Je pense que c'était surtout pour se rassurer, eux. Parce que moi, à part me foutre la pression, me gêner, et me mettre hyper mal à l'aise, ça m'aidait pas du tout. Bref, donc j'ai atterri à l'hosto. Et c'était bien plus sympa que ce à quoi je Alors, petit récapitulatif depuis mon dernier écrit…

J’ai passé des jours à entendre les gens "proches" de moi me dire des choses comme "après ça, tu verras, tu auras plein d’énergie, plein de projets, tu seras guérie", avant d’enfin pouvoir les quitter et commencer mon sevrage. Pourquoi ils ont eu besoin de me dire ces trucs-là ? Je pense que c’était surtout pour se rassurer, eux. Parce que moi, à part me foutre la pression, me gêner, et me mettre hyper mal à l’aise, ça m’aidait pas du tout.

Bref, donc j’ai atterri à l’hosto. Et c’était bien plus sympa que ce à quoi je m’attendais. Le personnel au petits soins, les autres patients plutôt sympas, les repas agréables, et mes nuits un peu moins agitées qu’avant grâce au valium. Ah, et bien sûr, M est venue me rendre une petite visite, pendant cette semaine-là. On a parlé pendant plus d’une heure, je l’ai emmenée dans le coin super que j’avais découvert, en haut des jardins, où on peut avoir une magnifique vue sur les environs. Ce moment restera gravé dans ma mémoire, c’est une certitude.

Et désormais, l’étape suivante : me voici en centre de cure. Pardon de post-cure, comme on appelle ça, parce que c’est ce qu’on fait après un sevrage. Alors, l’endroit en lui-même n’est pas horrible. Disons que c’est plutôt l’ambiance que je n’arrive pas à apprécier… Je m’explique. Dès mon arrivée, j’ai eu ce sentiment, cette impression bizarre, et cette pensée : "je ne suis pas à ma place ici." Ce genre d’intuition, chez moi, c’est généralement à prendre au sérieux. Mais bon, je me suis dit que je pensais ça parce que c’était le premier jour.
On est au cinquième jour, maintenant. Et je ne me suis toujours pas habituée. Je n’aime pas les faux sourires qu’on me fait, et je n’aime pas cette impression que moi aussi je dois en faire. Je déteste le fait de ne jamais pouvoir être seule, tranquille, sans bruit ou personne pour me déranger. Même ma chambre n’est pas un lieu où je me sens bien, parce qu’il faut savoir qu’ici on entend tout ; les gens dans le couloir, les autres dans les chambres voisines s’ils parlent un peu trop fort… En gros, ça me fait péter un câble.

Aujourd’hui, je me suis carrément réveillée avec les nerfs à vif, énervée. J’écoute des chansons de rock et de métal depuis 8 heures du matin, depuis que je n’ai pas réussi à me rendormir après le réveil de 7 heures (oui, oui, ici c’est réveil à 7 heures obligatoire). Rien ne m’apaise. Pas même de mettre tout ça par écrit.

Mais qu’est-ce que je fais ici ? Je veux dire, ça fait maintenant 12 jours que j’ai rien bu du tout. Et je ne ressens aucun manque. Non, à la place, j’ai envie de frapper dans le sac installé exprès dans la salle de repos (pourquoi là-bas, franchement, alors que les gens veulent se poser devant la télé ?? ? Encore une super idée de génie...), pour éviter de finir par frapper quelqu’un. Pourquoi je dis que j’ai envie de frapper quelqu’un ? Oh, mais parce qu’ici, les gens font l’autruche sur l’addiction. Enfin, les autres résidents/malades. Bien entendu, on peut parler de ça avec les médecins, les infirmières, et autres. Mais entre addicts, on dirait qu’ils se sont tous fait passer le mot, et qu’on peut rien dire. Le truc, c’est que moi j’ai besoin de rendre les choses moins dramatiques, de blaguer sur le problème pour ne pas stresser. D’ailleurs, à l’hosto, on le faisait souvent, avec les patients que je croisais. Ici, pas moyen ; ils changent de sujet à chaque fois. Et puis toutes ces phrases affichées aux murs, ces machins supposés nous aider à voir les choses de façon "positive"... ça me rappelle ma mère qui me disait que mon problème, c’était que j’interprétais mal les événements, alors que si je "souriais à la vie" tout irait bien. Elle m’avait dit ça alors que j’étais en pleine dépression, clouée à mon lit avec des pensées suicidaires plein la tête. Great job, Mum. Enfin, on peut pas lui reprocher trop non plus ; c’est pas évident de savoir réagir bien face à ce genre de problèmes.

On le sent, hein, que je suis encore énervée, là. Surtout en plein doute… J’ai presque envie d’appeler M et de lui dire que je vais me barrer d’ici.

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2023-11-10T09:09:09+01:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Preparer-mon-exil Préparer mon exil Dernier rendez-vous avec M avant un long moment. Ce matin, j'ai eu envie de la remercier, comme si je n'allais plus jamais la revoir. Finalement, je n'ai rien dit. Je me suis contentée de la regarder, de fixer mon regard dans le sien, de la regarder jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce que la porte se referme et nous sépare. Ensuite, je suis partie, j'ai marché quelques mètres, puis je me suis retournée et j'ai fixé le premier étage du bâtiment, là où se trouve son bureau. "A bientôt. Je ferai tout pour que tu sois fière de moi. Et qu'un jour, je sois fière de moi, moi aussi." Ce Dernier rendez-vous avec M avant un long moment. Ce matin, j’ai eu envie de la remercier, comme si je n’allais plus jamais la revoir. Finalement, je n’ai rien dit. Je me suis contentée de la regarder, de fixer mon regard dans le sien, de la regarder jusqu’au dernier moment, jusqu’à ce que la porte se referme et nous sépare. Ensuite, je suis partie, j’ai marché quelques mètres, puis je me suis retournée et j’ai fixé le premier étage du bâtiment, là où se trouve son bureau. "A bientôt. Je ferai tout pour que tu sois fière de moi. Et qu’un jour, je sois fière de moi, moi aussi." Ce sont les mots que j’ai prononcé à haute voix, sans que personne n’entende, en pleine rue, juste pour le vent. Elle va beaucoup me manquer.

Il y a tant de choses à faire, à préparer, avant que je ne parte… Je dois faire mes sacs, bien sûr, mais je dois également faire en sorte de ne pas laisser une mauvaise impression à ceux que je vais quitter. Ma mère, mon petit frère, et nos amis du village voisin, sont autant de personnes que je vais voir cette semaine et que je ne dois pas blesser. Je veux pouvoir m’en aller l’esprit tranquille, pas me prendre la tête sur des querelles inutiles. Encore une fois, on croirait que je m’exprime comme si les choses étaient définitives, que je n’allais plus revoir ces gens, que je n’allais plus revoir personne… comme si j’allais mourir et que je le savais. C’est idiot ; je ne vais pas mourir. Enfin, pas vraiment. En un sens, c’est comme si une part de moi allait mourir, et qu’une autre allait naître à la place. J’ignore si ce sera une bonne chose ou non. M a eu l’air enthousiaste, ce matin. Elle me dirait sans doute que ce sera forcément pour un résultat positif, que je vais progresser d’une façon ou d’une autre. Comme je disais, elle va me manquer. Ses conseils aussi. Et son rire. Surtout son rire.

J’ai beau faire la fière, je ne me sens pas du tout apaisée et sûre de moi. J’angoisse à propos d’un rien. Et le pire, c’est cette pensée obsédante, cette idée fixe qui refuse de disparaître de mon esprit : et si jamais cela ne marchait pas ? J’essaye, j’essaye vraiment de me focaliser sur l’espoir… je ne suis pas très douée pour ça, mais j’essaye. Alors pourquoi je continue d’envisager toujours le pire ?

J’ai laissé à M la seule plante que je possède chez moi. Comme je m’en vais pendant plus de deux mois, il fallait bien quelqu’un pour s’en occuper. Je suis contente de savoir que, même si on ne se verra plus, il existe quelque chose qui nous relie, d’une certaine façon. Peut-être qu’un jour, je n’aurais plus besoin d’agir ainsi, de me raccrocher à ce genre de pensées. Peut-être qu’un jour, je pourrais enfin vivre sans avoir besoin de ce genre de personne bienveillante qui me redonne foi en l’humanité, qui m’aide à espérer que la vie peut être meilleure que ce que je crois, et qui me permet de comprendre que je ne suis pas un cas désespéré…

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2023-10-23T17:19:03+02:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/3x6y-Le-dernier-jour-d-un-condamne "Le dernier jour d'un condamné." Je me souviens l'avoir lu, quand j'étais encore à la FAC. Je me rappelle à peine de l'histoire de ce livre. C'est seulement le titre qui me hante de façon étrange, depuis que je sais avec certitude la date de mon entrée en centre de cure. Il y a désormais 8 personnes au courant de mon problème d'alcoolisme. Et c'est 8 personnes de trop. Au fond de moi, il y a toujours cette voix en colère qui trouve cela agaçant, qui s'insurge, et qui continue à hurler que j'aurais dû trouver le moyen et la force de me débrouiller seule avec mes démons. Alors, aller en cure, c'est admettre ma Je me souviens l’avoir lu, quand j’étais encore à la FAC. Je me rappelle à peine de l’histoire de ce livre. C’est seulement le titre qui me hante de façon étrange, depuis que je sais avec certitude la date de mon entrée en centre de cure.

Il y a désormais 8 personnes au courant de mon problème d’alcoolisme. Et c’est 8 personnes de trop. Au fond de moi, il y a toujours cette voix en colère qui trouve cela agaçant, qui s’insurge, et qui continue à hurler que j’aurais dû trouver le moyen et la force de me débrouiller seule avec mes démons. Alors, aller en cure, c’est admettre ma défaite… et c’est difficile à vivre, comme pensée.

J’avais d’abord songé à racheter du rhum et à faire une sorte de fête ininterrompue sur deux jours, le dernier weekend juste avant mon sevrage à l’hôpital. Sauf que ma mère et mon frère ont voulu organiser un repas de famille, donc ça ne me laisse que le dimanche de disponible. Dernière journée seule avec moi-même.

Alcool ou pas ? Soirée au cinéma ? Repas au restaurant, peut-être ? Nuit blanche et jeux vidéos ? Ou alors essayer d’écrire un morceau d’histoire que je ne terminerai jamais ? Je ne sais pas quoi faire, quoi prévoir. Ce qui est sûr, c’est que je n’arrête pas d’y penser. Dans l’idéal, ce que je voudrais le plus, ce serait de passer la soirée avec M, de rire avec elle sans stresser à propos du lendemain, puis qu’il soit l’heure de se coucher et qu’elle vienne à mes côtés, que je m’endorme dans ses bras d’un sommeil profond, sans rêves, réparateur, et magnifique. Bien entendu, c’est impossible. Je suppose que s’il s’agissait de mon dernier jour en vie, que j’étais vraiment condamnée, j’aurais plus de chance que cela soit possible.

Mais je ne suis pas condamnée. J’ai simplement l’impression de l’être.

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2023-10-19T15:16:28+02:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Je-suis-une-alcoolique "Je suis une alcoolique." J'ai mis énormément de temps avant de pouvoir dire ces mots à voix haute. J'ai d'abord essayé de les prononcer seule, devant le miroir, sans me juger. Je ne suis toujours pas certaine d'avoir vraiment réussi cette étape-là... Ensuite, je l'ai énoncé lors de mes rendez-vous au Centre. Je l'ai finalement avoué à ma famille. Et maintenant, je dois vivre avec cette vérité. Parfois, c'est un poids. Parfois, je l'assume presque fièrement, comme si c'était une bonne chose, que j'avais de quoi me vanter. Récemment, j'ai même découvert que cela peut m'être utile dans certaine J’ai mis énormément de temps avant de pouvoir dire ces mots à voix haute. J’ai d’abord essayé de les prononcer seule, devant le miroir, sans me juger. Je ne suis toujours pas certaine d’avoir vraiment réussi cette étape-là…
Ensuite, je l’ai énoncé lors de mes rendez-vous au Centre. Je l’ai finalement avoué à ma famille. Et maintenant, je dois vivre avec cette vérité. Parfois, c’est un poids. Parfois, je l’assume presque fièrement, comme si c’était une bonne chose, que j’avais de quoi me vanter. Récemment, j’ai même découvert que cela peut m’être utile dans certaine situations. Très étrange, n’est-ce pas ? Je crois que j’ai encore trop de temps pour réfléchir…

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2023-10-11T17:22:58+02:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Pas-grand-chose Pas grand chose Rien ne bouge ou presque. Toujours vivante. Toujours handicapée de la main droite à cause de ma fracture qui met trois plombes à guérir (si elle guérit un jour...). Envie de pleurer tous les jours. Même si je sais que fin octobre, j'irai en cure, je continue à déprimer. J'ai toujours peur, même si ce n'est pas forcément des choses dont j'avais peur avant. J'ai mal. Mal au cœur. J'ai mal parce que M ne m'aime pas et ne m'aimera jamais. J'ai mal parce que je ne sais pas comment m'aimer. Comme je le disais... ce n'est pas grand-chose. Rien ne bouge ou presque. Toujours vivante. Toujours handicapée de la main droite à cause de ma fracture qui met trois plombes à guérir (si elle guérit un jour...). Envie de pleurer tous les jours. Même si je sais que fin octobre, j’irai en cure, je continue à déprimer. J’ai toujours peur, même si ce n’est pas forcément des choses dont j’avais peur avant. J’ai mal. Mal au cœur. J’ai mal parce que M ne m’aime pas et ne m’aimera jamais. J’ai mal parce que je ne sais pas comment m’aimer.

Comme je le disais… ce n’est pas grand-chose.

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2023-10-07T18:20:32+02:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Fetes Fêtes J'ai envie de rien. Pourtant, ce mois-ci, on va fêter mon anniversaire. Et ensuite, y aura une soirée pour celui de Gabi, fin septembre. Après, il va y avoir aussi d'autres choses à célébrer, forcément d'autres anniversaires, ou simplement des gens que je connais qui auront envie de faire la fête. Et pour la première fois de ma vie, je déteste ça. Je déteste ces envies de soirées, de fêtes, et toutes ces personnes qui veulent que je sois là alors que j'en ai pas envie. Impossible pour moi de digérer l'info de mercredi. J'arrive pas à passer au-dessus. Je reste bloquée sur J’ai envie de rien. Pourtant, ce mois-ci, on va fêter mon anniversaire. Et ensuite, y aura une soirée pour celui de Gabi, fin septembre. Après, il va y avoir aussi d’autres choses à célébrer, forcément d’autres anniversaires, ou simplement des gens que je connais qui auront envie de faire la fête. Et pour la première fois de ma vie, je déteste ça. Je déteste ces envies de soirées, de fêtes, et toutes ces personnes qui veulent que je sois là alors que j’en ai pas envie.

Impossible pour moi de digérer l’info de mercredi. J’arrive pas à passer au-dessus. Je reste bloquée sur cette pensée : je n’irai pas en cure avant le 7 novembre. Alors, on peut comprendre que je n’ai pas très envie de m’amuser, hein ? Faut croire que non.
Ma mère vient juste de m’envoyer un texto pour qu’on aille boire un verre ensemble, ce soir. Comme si je ne lui avais pas dit hier à quel point je me sens mal. Comme si elle pouvait faire quelque chose pour que j’aille mieux. Comme si j’avais la moindre envie de traîner dans un bar en ce moment… Le truc, c’est que je crois savoir comment ça se passe, dans sa petite tête. Ma mère pense que si on sort toutes les deux, sa présence va m’empêcher de trop picoler, et donc, que c’est une super stratégie pour m’aider à devenir sobre. En vérité, si je cède et que je l’accompagne, je vais devoir supporter deux heures de stress intense, des conversations chiantes, une envie de me tuer parce que personne ne fait réellement attention à moi alors que je suis entourée de gens, et ma daronne qui va encore m’énerver rien qu’en ouvrant la bouche. Donc, comme pour le weekend dernier, je lui ai dit non.

Hier, j’ai réalisé que si je vais au centre le 7, ça veut aussi dire que je vais passer la semaine d’avant à l’hôpital, en sevrage. Et c’est là que j’ai compris ce que ça voulait vraiment dire. Je vais passer Halloween dans une chambre d’hôpital. Je vais passer Noel avec des gens que je ne connais pas dans un endroit qui, dans mon esprit, fera office de prison. Je vais passer le Nouvel An enfermée. Et je ne sortirai que le lendemain, ou encore un jour plus tard (les admissions sont le mardi, mais j’ignore le jour de sortie). Pas de fêtes de fin d’année pour moi, cette fois. Le pire, c’est que… je m’en fous. Tout ce qui comptait pour moi, c’était d’aller en cure le plus tôt possible. Le reste, rien à cirer.

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2023-09-15T16:20:35+02:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Inutile Inutile Je le savais. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de le faire. J'ai rappelé M. Et... je n'ai pas su quoi dire. J'ai pleuré au téléphone, et je sentais bien qu'elle ne savait pas comment faire pour me réconforter. Alors, j'ai fini par me taire. Et je l'ai laissée me répéter : "courage, courage..." Mais je ne suis pas courageuse. Je ne l'ai jamais été... Je le savais. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de le faire. J’ai rappelé M. Et… je n’ai pas su quoi dire. J’ai pleuré au téléphone, et je sentais bien qu’elle ne savait pas comment faire pour me réconforter. Alors, j’ai fini par me taire. Et je l’ai laissée me répéter : "courage, courage..." Mais je ne suis pas courageuse. Je ne l’ai jamais été…

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2023-09-13T17:20:23+02:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Celle-qui-apporte-les-mauvaises-nouvelles Celle qui apporte les mauvaises nouvelles Je suis toujours vivante. Enfin, physiquement. Pour le reste, disons que je n'ai pas l'impression d'être en vie. Ma main droite va mieux. Mais je m'en fous. Ce n'est pas de ma main droite dont j'ai besoin, c'est d'un nouveau cerveau. Qu'est-ce qui déconne chez moi ? Un jour je vais plutôt bien et j'arrive même à rêver d'un avenir un peu sympa, et le lendemain je déprime à fond et la moindre chose peut me jeter plus bas que terre. M vient d'essayer de m'appeler. J'ai pas entendu l'appel, alors elle m'a laissé un message vocal. J'avais espéré que ce soit juste pour prendre de mes Je suis toujours vivante. Enfin, physiquement. Pour le reste, disons que je n’ai pas l’impression d’être en vie. Ma main droite va mieux. Mais je m’en fous. Ce n’est pas de ma main droite dont j’ai besoin, c’est d’un nouveau cerveau. Qu’est-ce qui déconne chez moi ? Un jour je vais plutôt bien et j’arrive même à rêver d’un avenir un peu sympa, et le lendemain je déprime à fond et la moindre chose peut me jeter plus bas que terre.

M vient d’essayer de m’appeler. J’ai pas entendu l’appel, alors elle m’a laissé un message vocal. J’avais espéré que ce soit juste pour prendre de mes nouvelles, pour savoir si j’avais eu une réponse du centre de cure. Le seul truc que j’ai appris (grâce à un e-mail trop court et pas clair), c’est que mon admission est "favorable". Et bien, grâce à M, je sais maintenant à quelle date je serai admise. Bad news : pas avant le mois de novembre. Ce n’est pas la première fois que M m’annonce ce genre de choses, et que malgré mon envie de la voir, je redoute ce qu’elle va dire parce que je sais qu’il y a une chance sur deux que ce soit une mauvaise nouvelle. Verdict tombé. Un coup de couteau dans le ventre. L’impression qu’un poids de plus vient de m’écraser le dos.

Je sais plus quoi faire, quoi penser. J’ai envie de rappeler M, de pleurer, de lui redemander si ce n’est pas une erreur de planning, de voir avec elle s’il n’y aurait pas une solution pour que je sois admise plus vite… mais ce serait inutile. Pourtant… je vais quand même le faire. Juste pour entendre sa voix. Parce que je sais qu’elle est la seule qui pourra comprendre à quel point je souffre, là tout de suite.

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2023-09-13T16:43:29+02:00
https://laveriteetautresmensonges.journalintime.com/Vie-entre-parentheses Vie entre parenthèses Alors... je ne suis pas encore partie en centre de cure. En fait, j'ai juste terminé de constituer mon dossier, et maintenant, j'attends une réponse, qu'une place se libère. Super. Et en attendant, je fais quoi ?? Je n'ai pas écrit depuis un moment. Parce que je me suis pétée de os de la main droite. Mauvaise chute, mauvais rattrapage, mal à la main, doigts tordus, urgences et radios, hôpital, pose d'attelle, et... j'ai deux fractures qui vont mettre plus d'un mois à guérir. Là, je tape de la main gauche, ce qui est très très lent et très frustrant aussi, vu la vitesse à Alors… je ne suis pas encore partie en centre de cure. En fait, j’ai juste terminé de constituer mon dossier, et maintenant, j’attends une réponse, qu’une place se libère. Super. Et en attendant, je fais quoi ? ?

Je n’ai pas écrit depuis un moment. Parce que je me suis pétée de os de la main droite. Mauvaise chute, mauvais rattrapage, mal à la main, doigts tordus, urgences et radios, hôpital, pose d’attelle, et… j’ai deux fractures qui vont mettre plus d’un mois à guérir. Là, je tape de la main gauche, ce qui est très très lent et très frustrant aussi, vu la vitesse à laquelle je tape d’habitude.

Septembre. Mois de mon anniversaire. Et je fais quoi en attendant de pouvoir enfin aller me faire soigner dans un centre pour addicts ? Je dois subir ce mois entier avec une main en moins, ma famille qui veut fêter mon anniversaire alors que je leur ai dit que je ne voulais pas le fêter, et ma dépression. Pas certain que je survive jusqu’à la date où on va m’envoyer à l’hosto me faire sevrer…

Septembre. Et je ne fais rien. J’attends. En même temps, je ne sais ce que je pourrais faire. Je veux dire, ce n’est pas à moi de bouger, ce sont d’autres qui doivent traiter mon dossier et décider de la marche à suivre. Résultat : je n’ai rien à faire. J’ai juste l’impression de ne pas vraiment vivre, de laisser ma vie se dérouler sans y réagir, de vivre entre parenthèses pendant un mois.

Bref. A dans un mois. Si je suis encore là.

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2023-09-05T18:13:10+02:00