La vérité et autres mensonges

Comment survivre... ?

Les dernières galères de ma vie : rechute passagère avec l’alcool, recherches d’appartements infructueuses, pas de réponse à mes candidatures, des sentiments non réciproques, et le retour de mon abruti de paternel.

Maintenant, la grande question c’est de savoir si, et surtout comment, je vais bien pouvoir survivre à tout ça. Je ne peux pas compter sur M pour me soutenir, même si elle en a les compétences et que je sais que mon cas l’inquiète. En fait, il faudrait même que je fasse l’inverse : je devrais lui montrer que je n’ai pas besoin d’elle. Parce que sinon, elle va croire que je veux me servir d’elle comme béquille… et elle ne prendra pas le risque de continuer à me voir.
Mieux encore : je dois survivre pour moi-même. Sauf que parfois, j’avoue que je ne suis pas sûre de moi, d’avoir assez confiance en moi, ou d’avoir assez d’amour pour moi. Et c’est là que ça ne va pas…

J’ai peur d’être trop brisée pour pouvoir un jour me permettre d’être avec quelqu’un. J’ai beau dire que je laisse une chance à M, que ce sera à elle de choisir, en réalité je crains que ce ne soit déjà joué… Je n’ai pas le pouvoir de changer le passé. Et elle me connaît déjà trop. Si elle me juge incapable de changer, est-ce que j’arriverai à m’en remettre ? Il suffit qu’elle se base sur le passé au lieu de s’imaginer qu’on pourrait avoir une relation différente à l’avenir, et je n’aurais plus qu’à repartir seule dans mon coin.

Sans même parler de mes problèmes sentimentaux, j’ai une foule de combats à mener. Le fait de remettre mon père à sa place une fois de plus, ça m’a fait plus de mal que je l’aurais pensé… Combien de fois il tentera de revenir, de m’imposer sa vision des choses, de débarquer comme s’il était une sorte de roi sans lequel ma vie n’aurait aucun sens ? Le plus drôle, c’est que ma vie n’a jamais eu de sens, et encore moins quand il en faisait partie.

Je ne dois pas boire ce soir, je ne dois pas boire ce soir… Dur à tenir quand on sait que je n’ai rien d’autre à faire. Et que j’ai une terrible envie d’oublier mes problèmes et de m’assommer jusqu’à dormir d’un sommeil de plomb. Non parce qu’en ce moment, je fais vraiment des rêves horribles, frustrants, violents, ou encore complètement dérangés.

En résumé, je perds un peu les pédales, là. Et malheureusement, je survis toujours.