La vérité et autres mensonges

Ficelle

Mon chat est mort. Enfin, la bestiole vivait chez ma mère, mais bon vu qu’avant je vivais avec elle, c’est toujours mon chat. Donc, j’écrie en hommage à ma petite chatoune Ficelle, surnommée Fifi, qui est morte la nuit dernière.

Je ne suis pas allée voir l’église à côté de chez moi. J’y ai pensé, puis je me suis sentie idiote parce que j’avais envie de pleurer sur un des bancs, de pleurer pour mon chat, et de faire ça jusqu’à ne plus pouvoir sortir aucune larme. Sauf qu’on m’aurait demandé pourquoi je pleure, ou pour qui, parce que les gens pensent qu’on vient de perdre un proche. Moi j’ai perdu tellement plus qu’un proche… J’ai perdu ma dernière vraie meilleure amie, j’ai perdu une part de mon âme, j’ai perdu ma confidente, j’ai perdu le seul être vivant qui pouvait encore me réconforter en un seul regard…

Impossible pour moi de penser à autre chose. Dès le réveil, j’ai appris par ma mère la nouvelle. Les messages vocaux de ma mère en larmes qui essaye de parler malgré sa tristesse, qui me raconte ce qu’elle a vécu, comment ça s’est passé… et moi qui écoute tout, et qui n’arrive pas à ressentir quoi que ce soit. Sur le moment, j’étais comme paralysée émotionnellement. Je ne savais pas… je ne savais plus rien. Comme si j’avais une tornade silencieuse en moi, et que ça balayait tout, que je ressentais trop de choses en trop peu de temps pour comprendre, et du coup, je ne pouvais pas mettre de mots sur ce qui se passait, je… c’était juste un immense vide. Maintenant que j’y repense, c’est très effrayant.

Voilà. Je me sens plus seule que jamais.