La vérité et autres mensonges

Hate

Hier soir, j’ai réalisé que je déteste beaucoup de monde. Moi y compris. Et puis j’ai commencé à faire une liste mentale des raisons qui me font ressentir cette haine. Elle est énorme, cette liste. Dans la colonne qui me concerne, je peux dire aujourd’hui que je me déteste de ressentir ces sentiments envers M. Ou encore que je me trouve tellement nocive que je préfère tout faire pour éviter les gens, ces derniers temps.

Jusqu’à maintenant, mes emmerdes au niveau de mes émotions ou de ma dépression n’avaient pas atteint mon lien avec les animaux. Peu importait que je me sente triste à vouloir mourir, câliner un chat qui passe dans la même rue que moi me donnait toujours un bref sourire et un peu de réconfort. Me balader avec un chien me faisait presque oublier mes problèmes ; il me suffisait de prendre exemple sur l’animal, de ne penser qu’au présent et de m’émerveiller sur tout et n’importe quoi. Et hier… je me suis rendue compte que ce n’était plus aussi facile. Même dans les yeux d’un chat ou d’un chien, je ne réussis plus à retrouver ce sentiment d’être… je ne sais pas… c’est comme si j’étais chez moi, comme si "chez moi" n’était pas un endroit mais une force qui ne peut émaner que des animaux et de leur regard. Sauf que je ne ressens plus ça. Et soudain, c’est comme si j’avais raison de me détester.