L'appel
Il y a deux jours, j’ai cédé. Je n’en pouvais plus, de lutter. J’ai eu envie de boire toute la journée, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour y échapper, pour m’occuper l’esprit, mais… le soir, je suis partie acheter un pack de six bières et j’ai tout bu. Les souvenirs de mes soirées alcoolisées me torturaient. Et la nostalgie du "moi bourré" a eu raison de ma volonté de rester sobre. Après coup, j’ai eu honte, bien sûr. Le lendemain, je me sentais nauséeuse et déçue de moi-même. Je n’ai pas réussi à résister à cet appel, l’appel de l’amusement facile, l’appel de l’oubli… Parce que oui, je voulais plus que tout oublier. Je savais que ça ne fonctionnerait pas, mais j’ai pourtant espéré que l’alcool puisse me faire oublier mes sentiments pour M.
Depuis cette soirée alcoolisée, je n’ai pas recommencé. Mon ancienne habitude de picoler chaque soir n’est pas revenue. Mais je sais que l’envie de boire m’attend au tournant… tapie dans un coin de mon être, prête à sortir dès le prochain moment de faiblesse. Et j’ai peur que ce soit comme ça toute ma vie, que le combat n’ait jamais de fin…