La vérité et autres mensonges

Rien ne s'arrange

Weekend camping en famille. J’ai vécu l’un des pires moment de ma vie, je crois. Pendant ces deux jours, j’ai passé beaucoup trop de temps à me sentir mal, à me détester, à vouloir me blesser moi-même, à pleurer dans mon coin, à ne pas dormir la nuit, et surtout, à avoir envie de mourir. Le bilan de cette expérience est donc que ma mère et mon frère ne sont clairement pas les personnes que je dois fréquenter pour me sentir mieux et m’améliorer au niveau de mon alcoolisme… Au contraire. Ils ont amplifié chacune de mes inquiétudes. Ils m’ont vue perdre les pédales, et ils se sont contentés d’ignorer la situation en faisant comme s’il ne s’était rien passé. J’en étais à faire des sortes de crises, je me frappais moi-même, et je n’arrivais pas à penser à autre chose qu’au fait que j’étais une incapable qui fait toujours tout foirer. Oui, j’ai… un peu pété les plombs, ce weekend. On va dire que je ne suis pas stable du tout et que, comme je m’en doutais, j’ai atteint ce fameux niveau où je n’en peux plus. J’en avais parlé avec M, je lui avais dit que ma crainte était qu’en buvant moins je ne puisse plus supporter ce que l’alcool me permettait avant de supporter… L’alcool me sert de calmant. L’alcool m’empêche de tomber dans des pensées si sombres que je n’en sors pas avant des heures, voire des jours. L’alcool m’évite de céder à ma colère, de devenir violente, de frapper quelqu’un ou quelque chose. L’alcool m’a permis d’oublier l’ennui et les multiples conversations inutiles que je subis sans pouvoir hurler que j’en ai rien à foutre. En gros, sans alcool, ces problèmes-là reviennent, et je me retrouve avec tout ce tas qui me tombe dessus et que je n’arrive pas du tout à gérer…

J’ai peur. Peur de faire encore pire. De devenir encore pire. Et de me détester pour toujours.