La vérité et autres mensonges

La vie est plus simple sans émotions

Conclusion que j’ai eu hier soir. Marre de souffrir à cause des autres, de ce que je ressens pour les autres, de ce qu’ils font qui me blesse, de ce qu’ils disent… Alors, j’essaye de ne plus me fier à ce que je ressens, à toutes ces émotions. Je ne peux pas vraiment m’empêcher de les ressentir, je ne peux pas les bloquer, mais je fais en sorte que ça ne m’influence plus, parce que sinon je fais des conneries.

J’ai vu ma mère, il y a deux jours. Elle m’a donné des nouvelles de Eli, et il paraît que c’est pas la joie de son côté. J’ai écouté, j’ai réagis normalement, j’ai fait comme si ça ne m’importait pas plus que ça. Après tout, cette fille s’en fout de moi, de ma vie, alors pourquoi je me soucierais d’elle ? Mais une part de mon coeur s’en préoccupera toujours…

Une ancienne amie a repris contact avec moi. On ne s’est pas vues depuis au moins six ans, peut-être même plus, je ne me souviens pas avec précision. On a pris des chemins de vie différent, on s’est perdues de vue. Et honnêtement, même si j’avais de la peine au début, j’ai fini par m’habituer à ça, m’habituer au fait que j’avais une fois encore perdu une amie. La voilà qui revient comme une fleur… je ne comprends pas pourquoi. Il y a fort à parier qu’on va à peine se voir en coup de vent, discuter un peu, puis qu’elle va à nouveau disparaître dans la nature. Comme l’a fait Nomi. Une autre personne avec laquelle j’aurais bien voulu garder contact, qui m’a oubliée, puis qui fait comme si de rien n’était et qu’on allait redevenir les meilleures amies du monde, avant de m’abandonner et de me trahir encore… J’en ai assez de ces gens qui jouent avec moi, qui se fichent des dégâts qu’ils causent à mon coeur. Je ne vais pas laisser Lau me blesser. On va se voir, parler, et je ne vais pas espérer qu’on retisse les liens, je ne vais rien espérer du tout. Comme ça, quand elle partira et que je n’aurais plus de nouvelles, je n’aurais qu’à hausser les épaules et murmurer au silence : "je le savais." Parce que je sais comment ça va finir. Je le sais toujours. Et je me déteste de savoir.